Compte-rendu de la rencontre rotarienne du 10 février 2023

vendredi 10 février 2023 12:00-14:00, Auberge de La Couronne
Site internet: http://www.aubergedelacouronne.ch
Conférencier(s):

Bulletinier: Michel Gerber



En bref

♦ Luc Del Rizzo reprend du service en l'absence du Président.

♦ Belle visite en force du RC Evian-Thonon

♦ La terrasse a été clémente pour un mois de février...


Le RC Aigle honoré par la visite du RC Evian-Thonon

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Une belle participation, et la visite de cousins chablaisiens

Il était 12 h 30, les Rotariens d’Aigle s’étaient retrouvés à l’apéritif au rez-de-chaussée de la Couronne, en compagnie de 5 visiteurs du RC Evian-Thonon. En l’absence du Président Christian Minacci, c’est les Past-Présidents qui reprennent au vol pour la partie officielle: Hans-Ruedi Gerber était prêt à prendre la parole et a fait taper deux verres pour gagner le silence, mais dans le brouhaha ambiant, c’est Luc Del Rizzo qui a réussi à donner le mot d’ordre: «Madame, Messieurs, il est temps de passer à l’étage, alors veuillez me suivre!».

À l’étage, «cloche», puis le président du jour passe aux communications:

1) Présentation des visiteurs du RC Evian-Thonon

Nous avions donc l’honneur d’avoir cinq visiteurs du RC Evian-Thonon. Il s’agit de Bernard Vioud, Michel Barnaud, Georges Barthe, Philippe Grenèche, et maître Nathalie Vaillant.

Le président du jour les remercie pour leur visite, puis passe aux échanges de fanions; qui sont tous deux applaudis, suite à des présentations tout en humour.

Le porte-parole du club français, Bernard Vioud explique à l’assemblée que le RC Evian-Thonon est l’un des plus vieux de France (après Chambéry), car il date de 1934. Il compte environ 45 membres, avant tout Savoyards et Chablaisiens, donc cousins des Amis du RC Aigle!

2) Retour sur l’Olympiade des Tops Chefs

Le président rappelle à l’assemblée  — mais était-ce nécessaire ? — que le RC Aigle a gagné la première édition de Top Chef (voir compte rendu du 03.02.2023). Il évoque une victoire fêtée avec élégance et sobriété (!)

Il présente encore le trophée qui trouvera certainement une belle place dans la salle de la Couronne. Mais il retient surtout que l’action Top Chefs a permis de rassembler environ 20’000 CHF. — pour l’action rotarienne prévue, et ceci en ayant «mis la main à la pâte», ce qui est toujours apprécié.

La victoire n'est pas venue seule, en témoignent les votes: «On s’est fait laminer sur le fenouil, mais on a gagné grâce à la caille!»

Luc del Rizzo, président au débotté, livre la pensée de Johnny Halliday

3) Parole aux membres:

* Georg Frey revient sur la visite à Fréjus

Vingt personnes environ sont inscrites, ce qui est très bien; mais il serait bien que quelques jeunes rejoignent ce premier groupe, afin de faire perdurer cette belle amitié entre clubs!

N’hésitez pas!

* Franz-Henri Gilliéron rappelle la date de l’assemblée de district

Elle aura lieu à Berne, le 18 mars 2023, inscrivez-vous.

Franz-Henri a écrit un courriel au comité pour notifier son désappointement quant au fait que les membres intéressés à participer n’étaient conviés que pour quelques heures dans l’après-midi, soit sans repas à midi.

La pensée du jour, venue de nulle part

«Ton corps sur mon corps, lourd comme un cheval mort»

Johnny Hallyday

Le bulletinier n’est pas resté pour la rincette sur la terrasse, mais il a eu vent que, pour certains, l’amitié rotarienne s’est prolongée durant de belles heures en ce vendredi après-midi!

Accueil chaleureux des Rotariens d'Evian et de Thonon

Philippe Grenèche et Xavier Pichon

Georg Frey et Michel Barnaud

Le trophée, malgré les dégâts qu'il a subi, sera installé à la Couronne

Michel Gerber, notre envoyé spécial à la Couronne

Georges Frey plaide pour davantage d'inscriptions pour Fréjus

Georges Barthe

Fanion du RC Evian-Thonon

La Rincette se poursuit sur la terrasse


Que pensent-ils du monde actuel ?

Amis du Trait d'Union, Benjamin Constant reviendra, il a encore beaucoup à dire. Ici vous trouverez une petite parenthèse, qui nous vient de Grande-Bretagne: c'est une opinion publiée le 4 février dernier dans le quotidien  The Telegraph, que nous avons traduite à votre intention. Elle faisait suite à un incident qui s'est produit en Écosse, au cours duquel un mâle de genre féminin, accusé de viol, a obtenu de la première ministre écossaise le droit d'être incarcéré dans une prison pour femmes. Comme c'est un sujet qui revient fréquemment dans nos médias de masse locaux, nous avons pensé qu'un autre éclairage permettrait à nos lecteurs d'élargir leur point de vue sur la question. Voici ce texte :
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Les sociétés libres ne peuvent pas survivre à l'élévation des sentiments au rang de faits

https://www.telegraph.co.uk/news/2023/02/04/free-societies-cant-survive-elevation-feelings-facts/

Il serait dangereux de conclure de l'implosion de la politique transgenre de Sturgeon que l'édifice woke lui-même est sur le point de s'écrouler.

          La grande question écossaise du jour, à savoir: un violeur transgenre doit-il être enfermé dans une prison pour femmes? a suscité une profonde hilarité en Grande-Bretagne. L'absurdité évidente de l'affaire, et la décision bizarre de Nicola Sturgeon (première ministre écossaise) de choisir de défendre ce qui est clairement indéfendable pour des raisons logiquement contradictoires, a porté ce qui semble être un coup fatal à la fois à l'auto-identification sexuelle et à la direction du parti de Sturgeon. D’une pierre deux coups.

Mais ces hypothèses (qui sont probablement correctes) pourraient conduire à une conclusion dangereusement sur-optimiste : « Parce que le lobby trans militant est à son épicentre, et que les politiciens qui le défendent se mettent en danger de mort politique, nous pourrions maintenant nous attendre à ce que tout l'édifice woke s'effondre ».

Janet Daley, une opinion publiée le 4 février 2023 dans The Telegraph

Il est très important de comprendre que la demande des militants transgenres d'être définis comme ce qu'ils choisissent d'être n'est qu'un petit affluent d'un changement culturel beaucoup plus important dans notre compréhension commune de ce qui est réel. Encore et encore, sous des formes innombrables et provenant de secteurs très différentes de la société, apparaissent les itérations de cette nouvelle sagesse reçue : la seule vérité qui compte est ce que vous ressentez (votre "expérience vécue").

Le principe, selon lequel si vous avez le sentiment d'être une femme, alors vous êtes réellement une femme et le monde doit le reconnaître en termes officiels, n'en est qu'un exemple particulièrement frappant. Des cas beaucoup plus fréquents - et juridiquement problématiques - concernent les « discours de haine » et le « harcèlement professionnel ». Selon l'interprétation actuelle de la loi, vous êtes véritablement victime de haine ou d'abus si vous pensez l'être. Si vous interprétez ce que l'on vous dit comme étant blessant, préjudiciable ou injuste, vous avez, par définition, raison car votre réponse émotionnelle à ce qui vous arrive est la mesure indiscutable de ce qui s'est réellement passé. Il n'y a plus de distinction entre la vérité subjective et la vérité objective.

On ne saurait trop insister sur l’importance de ce changement: il bouleverse le terrain sur lequel la société moderne et l’État de droit se sont appuyés. Il rend absurde l’idée d’évidence et de preuve. Il donne à l’accusateur des pouvoirs qui étaient autrefois associés à la chasse aux sorcières. Rien ne peut être considéré comme une réfutation d’une allégation de cruauté psychoaffective ou de discrimination, car le seul test pour déterminer si elles ont eu lieu est le témoignage de la personne qui les a ressenties.

Il n’y a aucun moyen d’établir si ces sentiments sont justifiés, ou même s’ils existent, car les émotions elles-mêmes sont suffisantes pour constituer une culpabilité. Si je suis blessé par vos propos, alors vous êtes ipso facto légalement responsable de l’avoir fait. C’est absurde et moralement dangereux, mais c’est désormais le quotidien d’innombrables tribunaux du travail et de procès.

On pourrait concevoir qu’il s’agit d’une ramification de l’égoïsme qui a dominé la pensée européenne moderne. Qu’il n’est rien d’autre que la conclusion logique de la tradition romantique dans laquelle l’individualisme narcissique atteint sa destination finale. Mais curieusement, ce culte n’élève pas vraiment l’individu au-dessus de toute autre considération.

En fait, il existe un ordre de mérite assez strict, à l’intérieur duquel votre blessure, votre grief ou votre allégation d’injustice, ne comptent que si vous êtes membre d’un groupe désavantagé reconnaissable: par votre identité ethnique ou sexuelle, par exemple, ou si vous souffrez d’un handicap.

En fait, le sens dans lequel l’individu y est primordial est très limité. Il est entièrement basé sur l’émotion — ou, à proprement parler, sur l’émotivité. Si vous pleurez parce que vous vous sentez blessé par ce qui vous a été dit, cela compte contre l’accusé. Mais si vous avez du ressentiment et que vous prenez une résolution rationnelle pour changer votre situation, cela peut ironiquement être à l’honneur de la «brute». (D’où l’expression «Il m’a fait une faveur».)

Ce ne sont que l’impuissance et la victimisation qui sont récompensées comme des formes légitimes d’individualisme, et non la force ou l’initiative. «Je suis ce que je ressens» est la définition de la vérité, plutôt que «Je suis ce que je peux faire». En effet, être fier de ce dont on est capable, est la dernière chose que cette idéologie choisirait de vénérer, car récompenser les gens sur leurs mérites est considéré comme impitoyable. Elle promeut le talent et l’efficacité qui ne sont pas distribués de manière égale et qui doivent, par conséquent, être intrinsèquement injustes. L’une des principales propositions de cette nouvelle philosophie est que le talent et la compétence sont des fonctions du privilège.

Malheureusement, l’ère moderne, avec toutes ses améliorations sans précédent de la vie ordinaire, s’est appuyée de manière écrasante sur la promotion du mérite individuel, que ce soit sous la forme de l’intelligence, de l’assiduité, de la vision sociale ou de la non-conformité courageuse. La complaisance à l’égard de l’émotivisme égocentrique comme forme de vérité a été une diversion poétique de ce mouvement de progrès ingénieux qui a changé le monde — inestimable et enrichissant, certes, mais parallèle au monde objectif, sans le remplacer.

Alors comment en sommes-nous arrivés là? Depuis quand des réactions personnelles fébriles, mercuriales et non vérifiables à des événements sont-elles devenues des faits empiriques? D’une manière ou d’une autre, les vérités de l’imagination — qui font naturellement partie de l’expérience humaine et qui ont leurs propres normes de réalité — sont maintenant proposées comme base de la loi et de l’ordre politique. Qui ne voit que cela sape les principes les plus fondamentaux de la justice? Qu’il doit y avoir des normes objectives de vérité, même dans les domaines litigieux du comportement personnel!

Il est presque impossible de croire que nous en sommes arrivés à ce point où le test de ce qui est réel est en tout et pour tout une question de ressenti à un moment donné et, plus dangereusement, où vos sentiments ne sont dignes de considération que si vous appartenez à un groupe méritant. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas un hommage pour l’individu et certainement pas de la justice.


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